En cette année du grand jubilé de la miséricorde, au lendemain du pèlerinage diocésain à Saint-Gens, nous sommes tous invités à vivre et à témoigner de la bonté, de la sollicitude, de la miséricorde, de la douceur et en même temps de l’autorité du Christ, venu pour donner sa vie et pour faire de tous les hommes une seule famille, réconciliée dans l’amour du Père.
Prêtres, diacres, consacré(e)s, laïcs, nous devrons durant cette nouvelle année pastorale être en première ligne dans l’évangélisation. Nous sommes appelés à rechercher de nouvelles modalités pour l’annonce, à aller à la rencontre des personnes, et à aider ceux qui ont reçu le don du baptême mais se sont éloignés de l’Eglise à retrouver la force de la foi, pour que les croyants, y compris les « tièdes » ou non pratiquants, découvrent de nouveau la joie de la foi et une fécondité évangélisatrice (cf. Exhort. Apost. Evangelii gaudium, 11).
Nous aurons également à aller à la rencontre de ceux qui ne connaissent pas encore Jésus ou qui l’ont toujours refusé pour leur annoncer cette joie de l’Evangile.
Dans l’œuvre missionnaire, beaucoup de fidèles laïcs, immergés dans notre monde marqué par des contradictions et des injustices, sont disponibles pour chercher le Seigneur et lui rendre témoignage. N’ayons pas peur d’encourager, d’accompagner et de stimuler toutes les tentatives et les efforts qui se font déjà pour maintenir vivantes l’espérance et la joie de la foi.
Le dynamisme de la mission, comme le devoir de suivre attentivement les problèmes et les questions concrètes de la société à évangéliser, exigent de chacun de nous de tendre vers la plénitude de la maturité du Christ (Ep. 4,13). A travers le témoignage de notre propre maturité humaine, spirituelle et intellectuelle, centrée sur la charité, que resplendisse aussi toujours plus clairement en nous la charité du Christ et la sollicitude de l’Église envers tous les hommes.
Nous aurons à veiller attentivement pour que tout ce qui est mis en œuvre pour l’évangélisation et les différentes activités pastorales, ne soit pas abîmé ou rendu vain par des divisions déjà présentes ou qui peuvent se créer. Les divisions sont les armes que le diable utilise le plus facilement pour détruire l’Église de l’intérieur. Il a deux armes, mais la principale est la division ; l’autre, c’est l’argent. Le diable entre par les poches et détruit avec la langue, avec les commérages qui divisent et l’habitude du commérage est une habitude de « terrorisme ». Le bavard est un « terroriste » qui lance une bombe, le commérage, pour détruire. S’il vous plaît, luttons contre les divisions, parce que c’est une des armes qu’a le diable pour détruire notre Église. Il y a des défis difficiles à relever ; avec la grâce de Dieu, la prière et la pénitence, c’est possible. Notre mission à tous est d’édifier sans cesse notre Église dans la communion de tous ses membres.
Pour accomplir cette mission, n’ayons pas peur d’aller nous abreuver sans cesse à la fontaine de la miséricorde avec le disciple bien-aimé et la Mère de Jésus au pied de la Croix. Que Marie, notre Mère, nous protège et nous soutienne. Pour ma part, je vous assure de ma prière ; et vous aussi, s’il vous plaît, priez pour moi, j’en ai besoin moi aussi !
D’après des orientations données par le Pape François.
+ Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon