Retour de voyage en Galilée
Les initiateurs du Chemin Néocatéchuménal ont organisé une rencontre à laquelle ont participé plus de 120 rabbins venant du monde entier, quelques cardinaux et une cinquantaine d’évêques ainsi que des chrétiens venus, eux aussi, du monde entier. Personnellement, j’étais venu avec le responsable du Chemin Néocatéchuménal du sud de la France, avec le grand rabbin de Genève, celui de Lausanne et un rabbin de Nice. Cette rencontre a été un temps de convivialité et de communion entre nos frères aînés que sont les juifs et nous, les chrétiens. Nous avions des temps de prière commune avec un jour les catholiques qui ont animé la prière du matin et du soir ; le lendemain c’est la communauté juive qui a animé dans une salle transformée en synagogue.
Le 1er jour, après un temps de présentation très fraternel, nous avons eu la symphonie de Kiko sur la Shoah, avec environ 120 musiciens. Et ce fut extraordinaire de voir pleurer un certain nombre de rabbins devant ce mémorial musical de la Shoah. Toutes les souffrances ont remonté dans leur cœur et en même temps, ont rejailli de nombreuses questions par rapport à nous catholiques : ayons en mémoire qu’avant Vatican II, on parlait, le Vendredi Saint, des « perfides juifs déicides » dans la liturgie, et depuis Nostra Aetate, nous portons un autre regard sur nos frères aînés.
Ainsi, à partir de cette symphonie, nous avons eu des temps de carrefours durant lesquels nous avons réfléchi sur l’approche de la Parole de Dieu, sur notre rapport avec Dieu. J’ai été très heureux quand le rabbin de Genève m’a dit : « Finalement, je m’aperçois que ce qu’est la Shekinah -la Gloire de Dieu pour nous- c’est ce qu’est Jésus pour vous ; et si on pouvait communier ainsi dans la Shekinah pour nous et le Saint Sacrement pour vous, ce serait une communion fabuleuse ! »
La question également de l’antisémitisme latent a été évoquée, mais ce n’est pas vraiment cela qui a été au cœur de notre partage. Car très vite, on s’est centré sur la communion dans le mystère de Dieu et du Messie. Le dernier soir nous avons dansé autour d’un feu dans un rituel juif, et ensuite le rabbin de Genève est venu m’embrasser en me disant : « Quelle joie de communier aussi profondément entre nous ! »
Quant à leur perception du Pape François, ils le voient comme quelqu’un qui nous aide à nous ouvrir à l’Amour, à la miséricorde.
Les deux rabbins qui avaient préparé cette rencontre avec les personnes du Chemin Néocatéchuménal, étaient des hommes de Dieu qui rayonnent la présence de Dieu en eux. Et finalement, ça c’était plus important que tout le reste.
Lourdes
Pendant que j’étais en Terre Sainte, les jeunes de 6e faisaient leur traditionnel pèlerinage-retraite à Lourdes ; et je sais que le Cross-Media s’est investi lourdement pour que les jeunes puissent faire participer leurs familles à tout ce qu’ils vivaient à Lourdes. Les premiers échos que j’ai eus sont comme toujours enthousiastes : les jeunes ont vraiment eu beaucoup de joie à vivre ce pèlerinage. Je suis toujours émerveillé de voir comment la Grâce passe par ce sanctuaire marial, par la présence de Marie pour rejoindre ces jeunes qui, souvent, sont très loin de l’Eglise. Cela leur donne un tonus spirituel qui est touchant et qui frappe tout le monde à leur retour. Je souhaite qu’on puisse continuer à vivre dans la Grâce de Lourdes pour les jeunes de 6e.
De même les retraites de Confirmation, les Confirmations sont toujours des moments forts de rencontre avec Dieu, pour les adolescents.
Notons aussi comment le Pélé VTT devient un temps incontournable pour de nombreux jeunes et adultes pour vivre, dans le cadre de l’été, un temps fort de vie en Eglise et en Christ.
En même temps que le pèlerinage des jeunes à Lourdes en mai, il y a également le pèlerinage diocésain pour adultes. Il y a aussi comme chaque année, un second pèlerinage à Lourdes avec l’Hospitalité au mois d’août.
Bien sûr, on se laissera porter par la Providence, mais je pense qu’il est important de proposer un temps de pèlerinage à Lourdes, car, personnellement, je suis toujours émerveillé, par la Grâce qui nous est donnée au diocèse, quand nous sommes en pèlerinage à Lourdes.
Conférence des tutelles
Il s’agit des tutelles de l’enseignement catholique. Dans le diocèse, il y a les établissements qui dépendent directement de la direction diocésaine ; et puis nous avons la tutelle de Saint Vincent de Paul, la tutelle de Saint Jean Baptiste de la Salle, de Saint Ignace, les Jésuites, Champfleury avec les sœurs Trinitaires, Notre Dame de Vie…
Dans le nouveau statut de l’enseignement catholique publié il y a 2 ans, nous avons prévu d’avoir 2 conférences de tutelle par an, pour faire le point avec les délégués de tutelle sur toute la vie des établissements dans notre diocèse. C’est d’autant plus important que de nombreux établissements avignonnais changent de directeurs cet été ; il est donc important que nous puissions regarder ensemble notamment les nominations de chefs d’établissement, qui autrefois dépendaient exclusivement des tutelles, mais qui, maintenant, se font également avec l’accord de l’évêque et donc du délégué épiscopal à l’enseignement catholique. C’est un travail de communion, où nous croisons nos données afin d’arriver à de bonnes nominations.
Nominations dans les paroisses
Chaque année, des prêtres venus d’ailleurs regagnent leur diocèse d’origine, des prêtres arrivent à l’âge de la retraite, et il y a des prêtres qui, après un certain nombre d’années dans une paroisse, sont appelés à changer de paroisse.
C’est tout un travail de réflexion, en faisant d’abord l’état des lieux des paroisses, voir le profil du prêtre qui sera le plus apte à s’occuper de telle ou telle paroisse. Puis il faut aussi penser quel prêtre sera le mieux, pour donner le maximum de son charisme sacerdotal ; ainsi, à l’œuvre depuis mars, nous arrivons aujourd’hui au terme de ce travail en profondeur, et maintenant nous commençons à demander aux prêtres s’ils sont prêts à changer de paroisse pour aller à tel endroit. C’est la période des décisions ; je porte tout cela dans la prière, car pour un prêtre, changer de paroisse c’est toujours une aventure. Mais de manière générale, la majorité des prêtres répond positivement lorsque l’évêque leur demande de prendre en mains une autre paroisse !