Réunion du comité diocésain sur la question des migrants :
Nous sommes en train de finaliser une sorte de vadémécum, document qui permettra à tout le monde, dans nos paroisses, de savoir comment procéder pour se mettre au service des réfugiés qui vont arriver. C’est de plus en plus complexe car nous sommes, en France, les rois de l’administration ; et il est vrai que des questions auxquelles on n’aurait pas pensé au début, se posent maintenant.
Lorsque quelqu’un propose un logement, il y aura bien sûr une visite du logement pour vérifier qu’il puisse accueillir une famille ; ensuite une société mettra en place des baux glissants, c’est-à-dire des baux de 18 mois qui au bout de cette durée pourront être remplacés par des accords entre le propriétaire et le locataire. Les personnes, qui au terme des 18 mois, voudront récupérer leur bien, le pourront mais on est en train de préciser tout cela.
Même l’Etat actuellement, n’a pas encore mis en place toute sa structure ; pour l’instant, tout ce qu’on sait, c’est que le Vaucluse ne recevra pas directement des réfugiés arrivants : ils seront d’abord mis dans des départements ayant des centres d’accueil ; là, durant leur séjour, se fera leur dossier et l’accord comme réfugié politique ou non. Si le dossier de réfugié politique est refusé, il y a possibilité d’un appel suspensif. De même, pour l’instant, chaque famille devra aller à Paris à l’OFPRA, pour vérifier la mise en place du dossier de réfugié. C’est très complexe ; on est en train de tout finaliser.
On a donc décidé de préparer une sorte de dépliant qui permettra de donner un maximum de renseignements pratiques sur la base desquels les paroisses sauront à qui téléphoner pour le logement, la nourriture etc... Le Cross média sera d’ailleurs mis à contribution et on devrait le réaliser en milieu de semaine prochaine.
Les relations dans ce domaine avec la Préfecture sont très bonnes, nous avons un repas de travail avec la personne ressources de la Préfecture afin de vérifier tout avant de donner ce vadémécum.
Les contacts que nous avons avec la Préfecture nous montrent que nous sommes un peu en pointe pour tout ce qui sera mis en place dès que nous aurons à accueillir des réfugiés.
Vie consacrée
Nous sommes dans l’année de la vie consacrée, c’est l’occasion pour tous les chrétiens de redécouvrir la place qu’ont les religieux et les consacrés dans notre diocèse. Tout le monde connaît l’abbaye de Sénanque ou celle de Blauvac, le Barroux. Le conseil diocésain de la Vie consacrée a pour but de permettre à l’ensemble des consacrés du diocèse de prendre vraiment leur place dans la vie de notre Eglise diocésaine, de ne pas être un peu en marge ; et donc, régulièrement, nous avons un conseil diocésain de la Vie consacrée. Le 6 décembre, durant la neuvaine de l’Immaculée, nous aurons une journée où les consacrés participeront à la Messe de la Neuvaine et le reste de la journée, nous aurons une animation, avec également une causerie sur « Comment vivre en présence de Dieu au cœur de notre vie consacrée et comment rayonner cette présence divine dans notre vie ? »
Il n’y a pas assez de consacrés : plus de 20 communautés ont quitté le diocèse depuis 15 ans car il n’y avait plus de vocations avec un vieillissement de leurs membres. Mais maintenant, on commence à revoir vivre et se développer des communautés religieuses nouvelles, et il faut s’en réjouir.
Fête de Saint François à Berdine
Berdine est un lieu d’accueil pour personnes fragiles, désireuses de changer de vie après un temps dans la drogue ou l’alcool. C’est un hameau qui a été restauré et qui se trouve entre Saint Martin de Castillon et Viens, dans la montagne au-dessus d’Apt. C’est une femme, Josiane, avec également son mari, qui a pris en mains ce lieu d’accueil, l’a développé. Et il est très beau de voir qu’actuellement, par le travail, la fraternité, il y a une communauté de vie qui s’est créée et qui permet à tous ces personnes humaines de pouvoir retrouver leur dignité. Il y a un atelier bois qui permet de vendre du bois partout dans le département. Il y a aussi un atelier de boulangerie, de menuiserie, de poterie, une fromagerie. Par leur travail, ces personnes se remettent debout et déploient leur richesse humaine dans un contexte de fraternité.
Le jour de la Saint François, tous les amis de Berdine sont invités à se retrouver là-haut. J’ai eu beaucoup de joie à y participer. Il y a l’Eucharistie pour tous ceux qui sont chrétiens et ensuite, il y a un repas partagé. On visite les ateliers, avec un peu d’animations l’après-midi. C’est un grand lieu de fraternité humaine et chrétienne. Saint François est l’image même de tout ce qui se vit à Berdine. Il y a un religieux prêtre, un petit frère de Foucauld, qui, à cause d’un problème médical ne peut plus vivre en Algérie ; il vit aujourd’hui à Berdine et est une présence contemplative rayonnante de joie au cœur de cette communauté.
Commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise
Nous sommes 7 évêques à participer à cette commission de l’épiscopat français pour les relations avec l’Eglise universelle. Dans le cadre de cette commission, je suis moi-même chargé des communautés catholiques francophones dans le monde. Nous avons eu plusieurs réunions ces derniers temps, pour faire le point pour renouveler les aumôniers nationaux, les chefs de services, et nous avons travaillé sur les points de situations, sur le renouvellement de mandats des uns et des autres.
Avec le service des communautés catholiques francophones, nous avons travaillé à l’organisation des différents voyages que nous aurons à faire. Moi-même j’envisage de me rendre au Vietnam si j’arrive à suffisamment établir des contacts avec les communautés catholiques francophones ; et puis aussi un voyage aux Philippines pour faire le point, là encore, sur la communauté francophone.