Suite à la Nuit des témoins du 6 mars en Avignon : la nuit des témoins…la nuit des martyrs
Il nous faut porter dans la prière tous les chrétiens qui ont été martyrs au travers du monde, durant l’année. C’est penser particulièrement aux coptes martyrisés au nom de leur foi en Jésus Christ, à toutes les victimes de Boko Haram un peu partout en Afrique et pas seulement au Nigéria.
Il y a aussi la Lybie qui est dans une situation dramatique et là, nous en portons une part de responsabilité par la manière dont s’est conduit le monde entier avec l’ancien président libyen et avec une sorte d’idée que, de toute façon, l’Occident est chargé de faire ce qu’il veut à travers le monde. Il y a là une erreur fondamentale qui a amené une dissémination de toutes les possibilités de rébellion à travers l’Afrique ; on sent bien qu’il y a maintenant des incendies qui s’allument partout et que même l’armée française n’arrive plus à faire face, si tant est qu’elle en soit capable. Beaucoup d’évêques s’interrogent sur l’arrivée de Boko Haram dans leur propre pays.
Au Moyen Orient, des émirats entiers sont aussi en train de tomber dans des situations de quasi révolution.
Et puis tous les différents courants de rébellion en Syrie, l’Irak, Daesh…
Et puis tous ces bateaux qui continuent à couler en Méditerranée : peut-être qu’un jour ou l’autre, les cadavres de bateaux et de personnes feront un véritable pont entre l’Afrique et l’Europe, mais quel scandale pour nous de baisser les bras et de continuer à vivre quotidiennement sans être troublés plus que cela par tous ces morts à travers le monde !
Il nous faut prier pour que l’Eglise soit source de lumière dans tous ces pays-là et rendre grâce à Dieu pour tous ceux qui, au cœur de leur faiblesse sont capables d’avoir la force de l’Esprit Saint pour témoigner jusqu’au don de leur vie du Salut en Jésus Christ.
J’ai reçu une lettre d’un évêque du Nord Cameroun, une lettre qu’il avait envoyée à tous ses prêtres. Il disait : « Je sais que vos ambassades vous demandent de retourner dans vos pays. Et moi, je ne peux vous dire, qu’au Nom de Jésus Christ, je comprends tout à fait que certains d’entre vous rentrent, mais je souhaite qu’il y en ait qui décident de rester pour être prêts à témoigner jusqu’au don de leur vie, de la puissance de Jésus Christ aujourd’hui encore, dans notre terre d’Afrique. »
Je pense qu’il y aura effectivement des martyrs. Mais de manière merveilleuse, le sang des martyrs est toujours une source de développement étonnant de l’Eglise. Ce sera encore le cas aujourd’hui et demain.