(NB : cette émission a été enregistrée avant les attentats du 7 au 9 janvier 2015)
Le premier de tous les vœux est que nous puissions tous, faire l’expérience du Christ dans nos vies quotidiennes. Car la grande lumière, c’est le Christ ; c’est Lui qui a illuminé non seulement les bergers et les mages il y a 2000 ans, mais qui continue à être notre Lumière aujourd’hui, pour nous conduire sur ce chemin de vie avec Lui. Il veut nous proposer de faire route avec nous pour nous conduire sur la plénitude de la vie avec Lui et en Lui. La grande grâce que je souhaite à tous, c’est de découvrir que notre religion n’est pas une morale mais d’abord et avant tout une vie avec le Christ, une vie dans la joie d’être avec le Christ au quotidien de chaque jour de nos vies.
Contexte social
Avec tout le respect qu’on, doit au Président de la République, on s’interroge malgré tout sur le sens de la situation politique dans laquelle nous sommes. On sent bien que nous vivons au sein d’une crise grave en occident, mais que cette crise est également une crise de civilisation. Et on peut se demander ce qu’on cherche vraiment, quand on voit dans nos villes par exemple, tout ce combat autour des crèches : faut-il enlever l’enfant Jésus de la crèche ? Faut-il retirer Joseph et Marie ? Les crèches ont-elles leur place dans nos villes ? Ne pourrait-on pas essayer de s’arrêter simplement sur la question : comment vivre ensemble aujourd’hui, dans la charité, en nous aimant les uns les autres…sans oublier aussi nos racines chrétiennes ; on a toujours tendance à vouloir les écarter, les gommer, mais en même temps, quelle lumière pour nous encore aujourd’hui ?
Vœux
Dans le cadre de notre vie diocésaine, nous nous retrouvons chaque début d’année pour échanger nos vœux entre diacres, prêtres et paroissiens d’un doyenné ; cette année nous l’avons fait à Aubignan et Beaumes de Venise.
Nous vivons ces jours ci la grande tradition des galettes des rois ; et je voulais dire combien je trouve cette pratique très païenne. Noël reste une fête profondément marquée par la naissance du Christ, il y a 2000 ans… et puis à l’Epiphanie, les rois mages arrivent et nous mangeons des galettes. Les rois mages sont venus et ils ont adoré l’Enfant Dieu ; ils Lui ont amené l’or, la myrrhe et l’encens et ont reconnu en Lui leur Roi, leur Seigneur et leur Sauveur. Et voilà que nous, nous mangeons des galettes : nous demandons-nous pourquoi nous mettons des couronnes sur nos têtes ? Pour se proclamer roi ou reine de quoi ? Je trouverais normal, dans le sens de l’Evangile que nous allions déposer cette couronne aux pieds de l’Enfant Jésus, qu’au moment où nous sommes en famille , entre amis, nous ayons ce réflexe de nous lever pour aller déposer devant l’Enfant de la crèche, comme autrefois les rois mages, la couronne pour reconnaître en Lui, Celui qui est le Seigneur et l’initiateur de nos vies…alors nos vies changeraient certainement !
Voyages
Du 8 au 15 janvier, pèlerinage en Terre sainte avec la pastorale des jeunes : cette idée de voyage vient d’une question : pourquoi n’essaierait on pas de vivre quelque chose de fort ensemble, pour souder cette équipe de la pastorale des jeunes ? C’est une joie de faire ce voyage, unis dans le même désir de regarder et travailler l’Evangile de Marc (dont c’est l’année). Tous les jours nous aurons : 1 heure pour travailler l’Evangile, 1 heure pour prier dans le silence, 1 heure pour réfléchir ensemble comment forger cette pastorale des jeunes dans la lumière que nous ont montrée Jean Paul II, Benoît XVI et aujourd’hui le Pape François….tout cela sur la terre foulée par le Christ.
Du 16 au 21 janvier : voyage en Inde. Depuis septembre dernier, je suis chargé, au sein de la Conférence des Evêques de France, de suivre les communautés catholiques francophones, qu’on appelait autrefois les paroisses françaises. La communauté de New Delhi, communauté très vivante, se trouve dans une situation difficile : il n’y a pas de prêtre francophone. Alors comment organiser la vie de la communauté ? Il y a actuellement une messe par mois à la nonciature célébrée par un des secrétaires qui parle français ; le lycée français de Delhi n’accepte pas que la catéchèse se fasse à l’intérieur du lycée, alors même qu’il y a en moyenne 60% des élèves qui participent à la catéchèse ou à l’aumônerie. Je vais donc essayer de rencontrer l’archevêque de Delhi et voir avec lui et les responsables de la communauté - des laïcs très très vivants et très désireux de vivre une authentique communauté chrétienne là où ils sont- comment mieux organiser la communauté catholique.
C’est toujours difficile de partir assez longtemps de son diocèse ; et pourtant il faut bien qu’au sein de la Conférence des Evêques de France, il y ait des évêques qui acceptent des responsabilités de ce type. Dans notre charge épiscopale, nous devons, outre la charge de notre diocèse, participer à la vie de l’Eglise de France et de l’Eglise universelle. Après 9 années au service de la vie consacrée, avec la charge plus directement des vierges consacrées vivant dans le monde et des ermites, aujourd’hui, je suis, pour quelques années, chargé d’accompagner les communautés catholiques francophones. Et l’été prochain, j’aurai la joie de fêter le premier centenaire de l’aumônerie des français à l’étranger. Ce sera un grand rassemblement à Paris au mois d’août. Mais avant cela, au mois de mars, je devrai aller à Hong Kong pour un rassemblement des communautés catholiques francophones d’Asie.
Mais le 28 janvier prochain, je serai chez nous à Montfavet pour la bénédiction des nouvelles salles paroissiales !