Durant ce mois d’octobre qui commence, la liturgie nous propose un programme merveilleux. Elle nous invite à célébrer de nombreux saints qui, chacun à sa manière, mettent sous nos yeux un modèle de vie
en Christ, comme si l’Esprit Saint avait voulu à travers eux nous
montrer le chemin de sainteté qu’il veut pour nous aujourd’hui.
Tout commence le 1er octobre avec la fête de sainte Thérèse
de l’Enfant Jésus, la petite sainte. Elle nous a été donnée pour
nous montrer le chemin de l’enfance spirituelle : accepter d’être
comme un petit enfant entre les mains de Dieu, accepter de tout
recevoir de Dieu à chaque instant dans la confiance et l’abandon.
Plus vous êtes pauvre et petit, plus Dieu se réjouit de pouvoir laisser
déborder en vous les torrents de son amour de miséricorde.
D’ailleurs la petite sainte continue à se remuer dans le ciel pour
lever une légion de petites âmes qui, à sa suite, ont trouvé leur
vocation au coeur de l’Église : aimer et se laisser aimer.
Le 2 octobre, nous sommes invités à faire mémoire de nos
anges gardiens. Comme des frères aînés, ils veillent sur nous
et sont toujours prêts à nous aider sur le chemin de la sainteté.
N’oublions pas de les prier et de faire appel à eux, ils nous protègeront
et nous découvrirons la joie de vivre en leur compagnie.
Le 4 octobre, jour de fête sur la terre et dans le ciel, l’Église
fête saint François et célèbre le huitième centenaire de la fondation
de l’ordre franciscain. François, l’homme des béatitudes et
de la joie parfaite, s’est livré au service du Seigneur pour reconstruire
son Église. Il brûle du désir d’évangéliser le monde entier
avec pour seule compagne Dame Pauvreté. Il vit totalement
dégagé de lui-même et tout donné à l’emprise de l’Esprit Saint qui
le conduit à se laisser identifier à son Seigneur jusqu’à porter lui
aussi les stigmates du crucifié. Crucifié par amour, il entraîne à sa suite
de nombreux frères et notre joie est grande de les savoir auprès de nous
aujourd’hui encore à Avignon.
Le 6 octobre, saint Bruno vient nous rappeler l’importance du silence et du coeur à coeur avec Jésus dans l’intimité de la solitude et de la prière.
Le lendemain, l’Église nous invite à prendre notre chapelet en mains pour
retrouver la joie du rosaire, la joie de relire l’Evangile, tout simplement,
avec Marie en laissant notre coeur égrener les « Je vous salue Marie » et les « Notre Père ». N’oubliez pas de réciter votre chapelet ce jour-là !
Le 15 octobre, l’Église nous invite à célébrer la Madre, sainte Thérèse d’Avila, la Mère des spirituels. Elle voudrait nous aider à
découvrir ou à approfondir avec elle le chemin de l’oraison et du
don de soi. Ce don de soi, il se doit d’être total, totalement indéterminé
et souvent renouvelé pour nous livrer à l’emprise de l’Esprit
Saint et nous permettre d’entrer toujours plus profondément dans
l’union à Dieu jusqu’à ne faire plus qu’un avec lui.
Le 16 octobre, sainte Marguerite-Marie vient nous rejoindre et
nous invite à venir au pied de la Croix pour contempler avec elle
l’amour qui jaillit du coeur transpercé de Jésus, une véritable
source qui continue de couler en surabondance pour que descendent
sur nous les torrents de la miséricorde du Père qui nous
rejoignent à travers le coeur de Jésus débordant d’amour.
Le lendemain, nous voici revenus aux premiers siècles de l’Église
pour cheminer avec Ignace d’Antioche et relire ses lettres dans
lesquelles il nous donne d’entrer dans le mystère de l’Église : "Là
où est l’autel, là est le Christ, et nous devons tous être dans l’autel
pour ne faire plus qu’un avec le Christ […]. Là où est l’évêque, là
est l’Église…"
Le 18 octobre, nous sommes invités à fêter l’évangéliste saint Luc
et à relire son Evangile ; et il faudrait continuer à égrener les noms
de ceux qui nous ont précédés et qui continuent à nous montrer
le chemin de la sainteté : Saint Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et
leurs compagnons martyrs qui ont fondé l’Église en Amérique du
nord, mais impossible de les citer tous.
Alors, n’ayons pas peur et à travers l’ordinaire de nos vies, laissons
agir l’Esprit Saint, laissons-nous habiter par lui, conduire par
lui, il fera de nous des saints, c’est lui qui fera tout en nous.