Quand j’ouvre l’évangile, dès la première page j’apprends que celui qui vient s’appellera “Emmanuel”, ce qui signifie “Dieu avec nous”. Quand je referme l’évangile de Matthieu, les derniers mots sont là pour me dire : “Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde”. Jésus lui-même, - lui, le Ressuscité - nous assure de sa présence à nos côtés à chaque instant de nos vies.
Durant cette année, puissions-nous tous découvrir cette présence du Seigneur et en vivre. Il est là pour illuminer, habiter et transformer nos vies.
L’évangéliste nous montrera le chemin, à nous de savoir prendre du temps pour écouter la Parole de Dieu et la laisser prendre chair dans nos vies.
Le Saint Père a souhaité également que cette année soit une année eucharistique et, pour nous, cela devrait se traduire d’une double manière :
- Par un désir d’entrer chacun plus profondément dans ce don que le Christ nous fait de son corps pour nous unir à lui : « Chrétien, deviens ce que tu reçois ! » Deviens membre du corps de ton Seigneur, vivant et rayonnant de sa vie.
- Par un désir d’aider tous les baptisés, et spécialement les jeunes, à découvrir l’importance de l’eucharistie dominicale dans leurs vies.
Nos communautés chrétiennes, nos établissements d’enseignement catholique, tous nous devons continuer à nous mobiliser et à être exigeants pour une participation effective plus importante des jeunes à la messe du dimanche. Les parents doivent prendre conscience que la formation chrétienne qu’ils souhaitent pour leurs enfants passe par une participation habituelle à la messe. Elle est le lieu où se construit l’Église ; une catéchèse sans lien avec l’eucharistie dominicale n’aurait plus de sens. J’ai besoin de me nourrir chaque dimanche du Christ pour vivre en chrétien.
Enfin durant cette année, nous sommes tous appelés à nous réapproprier tous nos saints locaux pour redécouvrir avec eux notre vocation à la sainteté. Rappelons-nous les mots très forts du Saint Père à l’aube du troisième millénaire : “Il ne faut pas se méprendre sur cet idéal de perfection comme s’il supposait une sorte de vie extraordinaire que seuls quelques “génies” de la sainteté pourraient pratiquer. Les voies de la sainteté sont multiples et adaptées à la vocation de chacun. Je remercie le Seigneur, qui m’a permis de béatifier et de canoniser ces dernières années de nombreux chrétiens, et parmi eux beaucoup de laïcs qui se sont sanctifiés dans les conditions les plus ordinaires de la vie. Il est temps de proposer de nouveau à tous, avec conviction, ce “haut degré” de la vie chrétienne ordinaire : toute la vie de la communauté ecclésiale et des familles chrétiennes doit mener dans cette direction.”
+ Jean-Pierre Cattenoz
Novembre 2004